... j'ai trouvé le début.
On est tous des carrés et des ronds, des plumes et du ciment. On a tous une chanson, dans le fond, qui nous rattrape à chaque fois qu'on ment.
On vit tous à moitié le jour, pensant qu'on habitera la nuit ; et on se rend compte par un détour, que c'est la nuit qui nous habit.
On croit tous être le protagoniste d'un livre, qu'à notre chevet on écrit. Au bout du compte on est la page, et c'est l'ennui qui nous écrit.
On est tous un gribouilli hésitant, que l'on peine à griffoner. L'encre des larmes vient en créant, même quand on sait plus quoi inventer.
Si on a tous la même histoire, on est pas tous au même endroit. Géographie du désespoir, économie et littérature du temps qui nous broie.
On est tous rangés dans des cases, empilés comme des legos ; tellement qu'on sait plus qui on écrase, et où est passé le mégot.
On a tous des envies qui nous dérangent, et nous consument à petit feu : y'en a certaines qui nous mangent sans même prendre le temps de nous rendre heureux.
On a pas tous le même destin et encore moins la même route. Ne pas chercher le sien c'est s'inculper soi-même pour banqueroute.
On est toujours deux à partir, on est souvent seul à rester. Qui donc pourra dire lequel des deux va continuer ?
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