Merci MacDo ...

J'ai enfin internet ... provisoirement, gràce à mon engraisseur préféré : Macdo.

Journée chargée, autant niveau sacs que niveau rdv ...

Paris c'est fatiguant, mais c'est pas décourageant.

Appart trouvé. Youpi.

Fin.

J'oubliais !

Hier, quand je comptais les ronflements de mon ami Miguel (aucune idée de son vrai prénom, il me l'a dit, mais heu, j'ai z'oulié !), j'ai remarqué que :

Manapany = manap
Paris = Paname = panam

manap --> panam

Ok, j'ai rien dit !

Enfin si ! Quand même, c'est pas rien ! Je sais pas ça veut dire quoi. Soit que j'ai vraiment un manque de sommeil impressionant, soit que je suis pas là pour rien, ou au contraire, que j'suis à l'opposé de là où je devrais être.

Hmmm, laisses béton tantine. Ecoutes la radio plutôt. Voilà, c'est ça, tapes du pied ! Ah ! Tu aimes hein !
C'est Muse ...

"J'ai pété dans mon frigo"

... chacun son kiff. Jveux juste pas voir la tronche des fromages après !

On continue mon pélerinage infernal parisien.

RDV à la fac ce matin, ça y est, je suis à 100% inscrite : voilà une chose de faite !

J'ai une idée scénar, inspirée par le mexicain qui ronfle comme s'il avait avalé une tondeuse à gazon ! Faudra en parler à Pato. Faudra l'écrire, parce que si je la laisse dans ma tête cette idée, elle va partir en fumée.

A mon compte, environ 1h40 de sommeil, des cernes monstrueuses, une visite d'appart tout à l'heure, deux carrés chocolat noir framboise entourés d'un papier doré (on se pourrait se croire chez Lenôtre!), des apparts ininéteréssants à barrer de la liste, un Rendez-Vous chez le coiffeur à prendre de toute urgence, une carte ciné à faire, des CV à faire, ... eh beh ! Chuis pas sortie de l'auberge ! (ok, elle était facile celle-là !).

C'est fou comme l'inspiration est fructueuse, mais pourtant effervescente.

[Merci pour l'ambiance sonore de C.R.A.Z.Y, j'en demandais pas autant ^^ j'me sens déjà mieux ...]

Je pensais que venir à Paris ça me ferait eviter de mettre des carreaux avec des pois, des rayures avec des fleurs, des carreaux avec des rayures, du militaire avec des rayures, et autre combinaisons possibles, mais y'a rien à faire : c'est plus fort que moi. Chuis une ringarde. Je vais aussi aller chez un opticien me faire des lunettes, de quoi complêter la panoplie ! (non, je n'ai pas de problèmes de vue).

[Ah, tiens, y'a Saez à la radio "... jusqu'au bout de la nuit"] (mais c'est qu'il mélange Raphaël et Manu Chao le ptit gars !)

Qu'est-ce qu'on trouve pas sur les murs de Paris ! [réponse : un logement!]

Bon, j'arrête d'errer sur la toile, vaut mieux que j'erre dans la rue.

Philalexandros

Sois heureuse à Paris, et tu le seras encore plus.

Sois malheureuse, et tu auras l'impression de n'avoir jamais connu un autre sentiment.

Sois bien dans ta peau à Paris, et la ville lumière est à toi.

Hésites à Paris, et tu ne connaîtras que le doute.

Sois amoureuse de Paris, et elle te le rendra bien.

Sois amoureuse à Paris, et elle te coupera les ailes.

Sois ambitieuse à Paris et elle te portera.

Sois gourmande à Paris, et elle te bouffera.

Pas de demi-mesure. Le plus, ou le moins. J'attend juste qu'un jour les deux se rejoignent pour avoir un équilibre. I'm waiting for a balance to settle down on my mind, for good.

Des converses, un Sunny Delight, un paquet de biscuits choco/noisettes, un plan de Paris, et ça y est : j'ai débuté ma journée.

Des talons hauts, une bouteille d'eau, une tablette de chocolat noir aux éclats de framboise, un Gavalda, ça y est, je l'ai finie.

"Tes basquets puent tellement que ça fait fondre le goudron" Hmm, la délicatesse parisienne, jamais aussi délicate que le Mangaye national !

J'ai mal aux yeux. Je crois que si les américains ne faisaient pas je-ne-sais-quelle bouffe qui pue en bas, dans la cuisine, je serais en train de pleurer ... mais là, je suis à court de larme. J'ai les yeux aussi secs que mon moral. Ma mine de chien battu est gonflée à bloc ! Je suis dans la merde, mais dans d'la bonne vieille merde parisienne. Celle bien compacte qui te colle bien aux pieds, que quand tu t'en prends en pleine tête, ça fait mal. Le bon pavet de crotte. Le Proust de nos chiottes ! Le Jules Verne de nos sels.

Paris c'est la merde comme on l'aime. N'empêche, chuis pas mal emmerdée moi en attendant ...

SDF et fière de lettres ...

... mais vraiment que de lettres alors !

Après un séjour à l'hôtel, comme une princesse, je cours à l'auberge ... un "Hostel" qui porte bien son nom : même décor (mais pas même acteurs!). Aloha.

[On mange tous des pâtes ici !]

Entourée de coréens, de mexicains, d'italiens, de canadiennes, d'allemandes et de plein d'autres gens, je fais comme si je suis étrangère. "Hi!" Il ne me manque plus que mon russe préféré ...

Et puis, chuis pas dépaysée : j'y suis venue y'a quelques mois. Mais y'a que moi qui m'en souviens !

5 jours qui s'annoncent discrets. Bon point : dans 2 jours je prend le lit de la canadienne : un lit simple pas superposé : le rêve dans une auberge !

En esperant trouver un appart un jour quand même ...

Les valises de Lise sont pleines d'air ...

Pas de point d'attache dans la ville la plus encrée du monde, de mon monde. Des jeux de mots pour des maux de "je".

Paris c'est par ici. Par ici c'est Paris. Par là-bas aussi.

Va falloir que je m'habitue ... je suis parisienne, presque. J'ai pas le look, j'ai pas la mentalité, j'ai pas le volonté, j'ai pas le porte-monnaie, j'vois pas l'interêt, j'ai mal aux pieds, ... Au moins, j'ai l'inspiration, et ça, c'est important pour moi ^^

Chuis peut-être pas dans la peau d'une parisienne, mais en tous cas, Paris aura certainement ma peau.

A suivre ...

Motion, daily ...

La Motte-Picquet Grenelle, ce matin à 9 heures ...

En plein dans la bouche lumineuse, je tente de reprendre mon souffle, perdu dans un goût mentholé. Je sais qu'on est plusieurs à étouffer, mais personne d'autre n'essaie de respirer. Pas de masque à oxygène, juste des senteurs chimiques de fausse gaïté, ersatz de rivière, pré ou autre. Le bonheur a le nez bouché. Ici on a toujours une jambe en l'air quand on se déplace, comme la haute société a un ptit doigt levé quand elle se désaltère. On va vite, de plus en plus vite, sans jamais se demander où l'on va. On sait juste où l'on ira pas. Je ne pense pas que l'on sache où l'on veut aller. On veut peut-être juste oublier d'où l'on vient. On veut voyager en rond, sur pied sur Terre, l'autre dans l'indécision ...

... j'aurais aimé que tu viennes t'assoir devant le centre Pompidou avec nous ce midi, on a mangé des biscuits et rigolé, j'ai même parlé américain avec un gars qui connaissait un malgache bourré. Il m'a demandé si je venais d'Espagne et pensait que ce que je nomme l'Océan Indien, le monde civilisé le nomme l'Océan Pacifique ... Je lui ai donné un euro, il a apprécié. Moi aussi. Y'a un mec qui jouait de la guitare sur des cymbales, et un fille qui se prenait pour un groupe suédois. On m'a offert du boulot dans l'humanitaire, et vendu de force un journal, brrr ces roumains ! J'ai aidé un papa à porter sa valise dans les marches du métro, et j'ai acheté un sac violet avec un lézard dessus. Ce soir quand j'irai dormir, il me manquera qu'une seule chose. Enfin, non, deux : un appart aussi !

Avant d'aller dans mon appart fictif avec ma colocatrice j'irai chez un gars qui bosse un peu dans le cinéma, paraît-il... mais là encore, ça reste fictif, toujours. Avec un peu de chance je serai caissière chez Ed le week-end. Un miracle que je sois pas encore allée au ciné : ah ben non : j'ai pas de fric, j'oubliais ...

Magique ?

C'est sensé être magique le nombre 20 ?

A 20 ans, on est quoi ?

A 20 ans on va où ?

Dans 20 ans je serai où ?

A midi on mange quoi ?

Vous connaissez cte chanson ? ça me marche dans la tête depuis quelques minutes ... avec le film C.R.A.Z.Y qui va avec.

{Chanson de Aznavour censurée : trop triste ce truc !}

Anecdote instantanée :
ça vous arrive de ne plus savoir votre âge, et de vous étonner quand on vous le
dit ? J'ai 20 ans ... non mais je crois que tu te rends pas compte : j'ai 20 ans !

Chuis au dixième de ma vie quoi ! (rires)

J - 3,5

[La seule photo potable au final, c'est celle-là !!!]

Il ne me reste que trois jours et des poussières pour decider de ce qui m'accompagnera dans mon aventure parisienne plus que bancale ...

Niveau fringue, niveau objets, niveau CD/DVD, niveau ptites conneries qu'il fait toujours bon d'avoir avec soi, niveau trucs qu'il faut pas oublier mais que je vais oublier, niveau trucs que y'a pas besoin d'emmener mais qui vont se retrouver fourrés dans ma valise, niveau papiers, niveau tout. On prend quoi quand on part pour un aller simple ? Rien ou tout ? On recommence à se créer un ptit nids douillet, ou sinon on amène celui qui nous tenait si bien au chaud chez nous, sur cte ptite île pleine de saveurs.

Je crois qu'un deuil du grand espace s'impose, ainsi qu'une préparation à la foule, et un entraînement à l'individualisme ... :/ J'ai hâte ...

Ptit détail à ne pas négliger : trouver un appart pouvant accueillir deux personnes (ouiii, ça se confirme et s'officialise, je vais être plusieurs ! Je vais être deux ... ! A deux on aura plus de chances de survie !). Et le trouver vite ... Trèès vite ...

Fini les thon/maïs gratinés ketchup/mayo/piment "mais pas beaucoup de piment s'il vous plait, juste un tit peu ... merci" ; fini les "hhhé koifé ?" avec un grand signe de la main en ville de St-Jo ; fini les journées à flâner dans la maison, à refaire le monde munie de ma branche de bois (à imiter les plus grands guerriers ... heum heum) : je me vois pas faire ça sur les Champs Elysées ... ; fini les "Lisa papa t'attends dans la voituuure!!!" ; fini les "Coucou Maman Lisa, on fait quoi ce soir ?" ; fini les "Salut vieille folle, alors, ça tient toujours pour ce soir ?" ; fini les "t'as vu, t'es pas la même quand y'a des gens !!!", fini les Babylips (yes !!!) ; fini les cyclones, les coupures de courant et les parties de scrabble à la lueur d'une dernière ptite bougie qui lutte pour resister à la nuit ; fini les soirs de représentations et de répèts ; fini les 5j/7 au Cherwaine's ; fini les conversations avec Paul ; fini les vagues contre la falaise pour me bercer ; fini les calages au Spot, au bassin, à la caverne, chez un-tel, chez une-telle, au Quick, au club, sur le front de mer, à Ti Sab, ... ; fini Ti Sab snif snif ; fini ...

... pour un moment je crois.

J'trouve que ça serait quand même beaucoup plus facile si c'était Paris qui venait à moi ... elle en fait qu'à sa tête celle-là. Mais bon, une promesse est une promesse, ... J'avais dit que j'irai ceuillir mon New-York à moi, ma grosse pomme artistique, ma ptite étoile cynique ... Lisa, agricultrice des temps modernes, erf, on sait plus quoi inventer. Du moment qu'on me la pourrit pas d'OGM et d'insecticides, ça va, elle est croquable. [grrr, souvenir du clip de Don't Speak]

[Et si je remplissais ma valise de nounours uniquement ... vous pensez que c'est si con que ça ? Ou juste immature ?]

Chais pas pourquoi, j'me sens Eiffel, j'me sens Eiffel en plein succès ... j'me sens Brice, j'me sens Romain Humeau, j'me sens Emilie Simon dans son studio à tester le silence ... j'me sens Raphaël qui noircit ses cahiers, j'me sens Alice qui découvre le pays des merveilles. J'me sens conne aussi, en fait. J'me sens lion, en cage. J'me sens vouloir y aller dans ce foutu labyrinthe. J'espère juste tomber sur le bon Minotaure, et garder toujours le fil accroché autour de mes hanches.

Faut pas perdre de vue que j'ai une autre promesse en cours ... Adam (oups, Wall-E !) aussi, comme Paris, il a une pomme. Avec le temps, elle va murir, et puis on pourra la cueillir en temps et en heure.

V'là qu'mon lit m'appelle ... le marchand d'la sab' la passé ! Pfff, c'est vachement moins drôle quand je sais déjà ce dont je vais rêver ...

PS : quand on est jeune, on est con, et quand on est vieux,
on l'est aussi !

[J'aime pas ...

... ça.

J'aime pas quand je fais ça, j'aime pas quand je dis ça, j'aime pas quand je pense ça, j'aime pas quand je crois ça, j'aime pas quand il se passe ça ...

... mais c'est pas parce que j'aime pas quelque chose que je peux l'éviter.

Donc, quand t'aimes pas quelque chose, j'veux le savoir aussi.]